Kabazaiku ? Quèsaco ?
L'art du kabazaiku remonte au XVIIIᵉ siècle. C'est dans la région de Kakunodate, dans le Nord de Honshu, que cette technique d'exploitation de l'écorce de cerisier s'est développée, et demeure encore aujourd'hui relativement vivace.
Bien que la traduction littérale de "kaba - zaiku" soit "écorce de bouleau", l'expression "kabazaiku" porte bien sur le travail de l'écorce de cerisier.
La technique consiste à détacher de cerisiers une partie de leur écorce pour ensuite la polir, la traiter, avant de s'en servir comme matériau de revêtement. La récolte demande une grande expérience de la part des artisans : si un arbre est trop sollicité, il ne survivra pas au prélèvement de son écorce et mourra rapidement. Il faut donc savoir récolter l'écorce avec parcimonie et en répartissant le besoin sur une grande surface de forêt. Conséquence directe : la production de masse n'est pas possible sauf à accepter de voir disparaître ses ressources en quelques années. Or quand on sait qu'il faut attendre au moins vingt ans pour qu'un cerisier soit suffisamment mature pour supporter le retrait de son écorce, le raisonnement est très vite fait.
Cette approche d'une exploitation raisonnée des ressources naturelle est assez fréquente dans les arts traditionnels du Japon. On la retrouve également par exemple dans l'extraction de résine du Vernis du Japon en vue de fabrication de la laque japonaise. Cette relation entre l'homme et son environnement est certainement liée à la culture shintoïste du pays, pourtant par ailleurs peu orientée vers l'écologie telle qu'on l'entend aujourd'hui.
Bien que la traduction littérale de "kaba - zaiku" soit "écorce de bouleau", l'expression "kabazaiku" porte bien sur le travail de l'écorce de cerisier.
La technique consiste à détacher de cerisiers une partie de leur écorce pour ensuite la polir, la traiter, avant de s'en servir comme matériau de revêtement. La récolte demande une grande expérience de la part des artisans : si un arbre est trop sollicité, il ne survivra pas au prélèvement de son écorce et mourra rapidement. Il faut donc savoir récolter l'écorce avec parcimonie et en répartissant le besoin sur une grande surface de forêt. Conséquence directe : la production de masse n'est pas possible sauf à accepter de voir disparaître ses ressources en quelques années. Or quand on sait qu'il faut attendre au moins vingt ans pour qu'un cerisier soit suffisamment mature pour supporter le retrait de son écorce, le raisonnement est très vite fait.
Cette approche d'une exploitation raisonnée des ressources naturelle est assez fréquente dans les arts traditionnels du Japon. On la retrouve également par exemple dans l'extraction de résine du Vernis du Japon en vue de fabrication de la laque japonaise. Cette relation entre l'homme et son environnement est certainement liée à la culture shintoïste du pays, pourtant par ailleurs peu orientée vers l'écologie telle qu'on l'entend aujourd'hui.
Le travail de l'écorce de cerisier
Une fois l'écorce récoltée, l'artisan va devoir la travailler en suivant un certain nombre d'étapes.
La première de ces étapes consistera à passer l'écorce à la vapeur pour l'aplatir et la lisser un minimum. Cette opération s'effectue avec une sorte de fer à repasser.
Ensuite, la surface est grattée avec un couteau à bois assez large pour lui apporter une certaine uniformité d'aspect.
Selon le résultat final souhaité, cette étape de grattage sera plus ou moins importante :
Le collage s'effectue en général avec de la colle animale.
Afin de s'adapter aux contours de l'objet à recouvrir, ou de prendre la forme de la boite à créer, un fer est utilisé.
Juger de la bonne température du fer afin de ne pas abîmer l'écorce assez fragile et avoir la délicatesse appropriée pour appliquer l'écorce sur la surface de la base sans laisser de rides demandent une haute technicité. C'est certainement à cette étape que l'artisan démontre le plus de son expérience et de ses capacités.
La finition requiert en général un polissage fin qui donnera au kabazaiku cette texture si particulière. Pour l'atteindre, on ponce la surface avec du papier de verre extrêmement fin (n° 180 à 800). Parfois, on termine avec de la poudre de pierre à aiguiser et de l'huile de colza.
La première de ces étapes consistera à passer l'écorce à la vapeur pour l'aplatir et la lisser un minimum. Cette opération s'effectue avec une sorte de fer à repasser.
Ensuite, la surface est grattée avec un couteau à bois assez large pour lui apporter une certaine uniformité d'aspect.
Selon le résultat final souhaité, cette étape de grattage sera plus ou moins importante :
- Si l'artisan a l'intention de proposer une surface lisse aux reflets bruns / rouges typiques du kabazaiku, il travaillera d'abord l'écorce avec une sorte de rabot très fin afin de retirer la surface rugueuse ;
- S'il souhaite conserver cette surface rugueuse aux coloris plus gris, il se passera du rabot pour procéder à un simple polissage par frottement avec le couteau évoqué plus haut.
Le collage s'effectue en général avec de la colle animale.
Afin de s'adapter aux contours de l'objet à recouvrir, ou de prendre la forme de la boite à créer, un fer est utilisé.
Juger de la bonne température du fer afin de ne pas abîmer l'écorce assez fragile et avoir la délicatesse appropriée pour appliquer l'écorce sur la surface de la base sans laisser de rides demandent une haute technicité. C'est certainement à cette étape que l'artisan démontre le plus de son expérience et de ses capacités.
La finition requiert en général un polissage fin qui donnera au kabazaiku cette texture si particulière. Pour l'atteindre, on ponce la surface avec du papier de verre extrêmement fin (n° 180 à 800). Parfois, on termine avec de la poudre de pierre à aiguiser et de l'huile de colza.
Une conservation parfaite du thé
La première motivation des artisans japonais en exploitant ainsi l'écorce de cerisier n'était pas esthétique mais profondément pratique.
Cette écorce possède en effet des propriétés naturelles très intéressantes pour la conservation de certains produits :
Attention, pour bénéficier de ces propriétés, il faut que la boite soit bien réalisée entièrement dans ce matériau : on trouve aujourd'hui de très belles boites en alu dont le revêtement est réalisé en kabazaiku.
D'aspect, on conservera le même ravissement pour les yeux, mais les particularités liées à la conservation ne sera plus de mise.
Cette écorce possède en effet des propriétés naturelles très intéressantes pour la conservation de certains produits :
- C'est un anti-parasite naturel. En utilisant des boites réalisées dans cette matière, les Japonais évitaient donc d'y retrouver des pontes d'insectes non désirées ;
- L'écorce de cerisier rejette naturellement l'humidité. Elle permettait donc de conserver dans leur hygrométrie d'origine des plantes médicinales, le tabac, et, bien entendu le thé !
Attention, pour bénéficier de ces propriétés, il faut que la boite soit bien réalisée entièrement dans ce matériau : on trouve aujourd'hui de très belles boites en alu dont le revêtement est réalisé en kabazaiku.
D'aspect, on conservera le même ravissement pour les yeux, mais les particularités liées à la conservation ne sera plus de mise.
L'écorce de cerisier comme revêtement décoratif
Ayant initialement développé cette technique pour créer des récipients destinés à la conservation, les artisans de la région d'Aikta, et plus particulièrement de la ville de Kakunodate, on t rapidement compris que cette technique ouvrait des perspectives de décoration prometteuses.
Alliant la texture naturelle du bois et un aspect le plus souvent lisse et brillant d'un modernisme étonnant pour l'époque, le kabazaiku a ainsi été également utilisé pour servir de revêtement à différents objets.
C'est ainsi qu'on verra très vite apparaître des vases, des plateaux, mais également de la vaisselle et des bijoux en kabazaiku. On peut également trouver des meubles entièrement recouverts d'écorce de cerisier, souvent agrémentés d'un peu de marqueterie en bois de cerisier, et même des geta, ces fameuses socques de bois qui accompagnent souvent le port du yukata ou du kimono dans les matsuri.
Suivant les tendances actuelles, et sans renier la réalisation d'objets dans la tradition pure du kabazaiku, certains artisans commencent à allier l'écorce de cerisier à d'autres essences de bois afin de jouer sur le contraste, ou de donner un aspect plus design à l'objet. La plupart du temps, c'est du bois de cerisier, très clair, qui viendra s'associer avec le kabazaiku, mais celui-ci pourra également être mis en valeur avec des bois plus foncés , voire teints en noir.
Alliant la texture naturelle du bois et un aspect le plus souvent lisse et brillant d'un modernisme étonnant pour l'époque, le kabazaiku a ainsi été également utilisé pour servir de revêtement à différents objets.
C'est ainsi qu'on verra très vite apparaître des vases, des plateaux, mais également de la vaisselle et des bijoux en kabazaiku. On peut également trouver des meubles entièrement recouverts d'écorce de cerisier, souvent agrémentés d'un peu de marqueterie en bois de cerisier, et même des geta, ces fameuses socques de bois qui accompagnent souvent le port du yukata ou du kimono dans les matsuri.
Suivant les tendances actuelles, et sans renier la réalisation d'objets dans la tradition pure du kabazaiku, certains artisans commencent à allier l'écorce de cerisier à d'autres essences de bois afin de jouer sur le contraste, ou de donner un aspect plus design à l'objet. La plupart du temps, c'est du bois de cerisier, très clair, qui viendra s'associer avec le kabazaiku, mais celui-ci pourra également être mis en valeur avec des bois plus foncés , voire teints en noir.